LES TOUT P’TITS POTES

L’ADPEP 52 est gestionnaire par D.S.P de la micro-crèche « Les Tout P’tits Vanniers » depuis le 1er janvier 2024.

La micro-crèche se situe 16 rue de la libération 52600 CHALINDREY.

Elle accueille jusqu’à 10 enfants âgés de 2 mois et demi à 3 ans.

C’est un lieu de vie et d’éveil qui doit permettre à l’enfant de se construire et s’épanouir harmonieusement, tant sur le plan psychologique, qu’affectif et social. Les besoins du tout-petit doivent être pris en compte tout en étant adaptés à l’accueil régulier ou occasionnel.

L’ACCUEIL :

Pour nous, être accueillant au quotidien consiste à :

  • Créer et maintenir un lien, être avenant, disponible et à l’écoute des familles ;
  • Prendre le temps de discuter avec les familles, notamment au moment de l’inscription et de l’adaptation, sur leurs attentes, sur leurs questions ou sur leurs enfants ;
  • Laisser à l’enfant le droit d’exprimer sa peur ou sa tristesse face à la séparation ;
  • Réconforter et verbaliser à l’enfant ce qu’il vit et ce qui va se passer :
  • Laisser son doudou (objet transitionnel) à disposition. Investi par l’enfant, il l’aide à affronter cette étape, il est le lien entre lui et sa mère, entre la micro-crèche et la maison ;
  • Proposer un accueil et un départ personnalisés avec les familles : appeler l’enfant par son prénom car il est unique, et faire des transmissions aux parents ou en recevoir ;
  • Assurer une continuité et une stabilité dans la relation avec l’enfant. Le professionnel deviendra son repère humain et développera ainsi un sentiment de sécurité et de protection ;
  • Accompagner les familles dans le processus de séparation psychique en montrant que se séparer permet de mieux se retrouver, que chacun a droit de se faire plaisir et que cette expérience va permettre à l’enfant de se construire ;
  • Intégrer les parents et entretenir le lien familial en échangeant sur la journée du petit, ses progrès, ses anecdotes… pour que les parents puissent avoir un suivi pendant leur absence ;
  • Tenir compte du contexte socioculturel autour des familles pour apporter des réponses adaptées aux parents et à l’enfant ;
  • Respecter la différence de chacun : personnalité, culture, éducation…et en faire des richesses, ou des points positifs dans une relation ;
  • Offrir un espace accueillant, invitant au jeu et à la rencontre avec les autres.

Il est donc important que l’accueil soit permanent tout au long de la journée, individuel et personnalisé. C’est un moyen de respecter les différents besoins (physiologiques, psychomoteurs et affectifs). Une relation saine et de confiance entre les adultes permet à l’enfant de voir la micro-crèche comme un cadre rassurant. En effet, des relations de qualité et stables favorisent les dialogues, ou toutes formes d’échanges, qui vont influencer l’évolution de l’enfant dans la construction de son identité. Dans ce contexte agréable, rassurant et d’écoute, l’enfant ne sera plus angoissé et aura ainsi le désir d’aller plus en avant pour explorer davantage son environnement.

L’EVEIL

L’éveil du tout-petit se réalise à travers le jeu et les activités.

Dès la naissance, le jeu est primordial pour l’épanouissement sensoriel, psychique et moteur du tout-petit. Dès ses premiers jours, le bébé est avide de découvrir et de communiquer. En jouant, il prend progressivement conscience de son corps ; tout est prétexte à explorer, manipuler, toucher, sucer.

Dès son arrivée en crèche, l’enfant sera installé sur un tapis de sol sur le dos, libre de ses mouvements. Il pourra ainsi évoluer en fonction de son rythme, encouragé par l’adulte.

Le personnel encadrant observe, propose et guide l’enfant dans ses découvertes. 

L’activité éveil auprès des enfants passe par une observation de l’enfant et des groupes d’enfants afin de proposer des activités adaptées au développement de chacun. Le jeu est l’activité principale de l’enfant ; quel que soit l’âge, il est source de plaisir, de découverte et de partage. Au travers des temps de « jeux libres » et des activités « dirigées », l’enfant se construit. C’est un moment où apprentissage et plaisir ne font qu’un.

LES REPAS, ESPACE CONVIVIAL ET TEMPS DE DECOUVERTE

Les repas, lait maternel compris, sont fournis par la micro-crèche.

Une collation est proposée à 9h, le déjeuner à partir de 11h30, le goûter à 16h.

Les menus sont établis par une diététicienne ; une nourriture diversifiée et adaptée à chaque âge est proposée aux enfants. Des menus adaptés à chaque cas sont réalisés en cas de besoin. Un menu est affiché pour une semaine, afin que chaque famille puisse adapter les repas du soir.

L’encadrement favorise l’autonomie de l’enfant, le passage progressif du biberon à la tasse puis au verre, de l’alimentation liquide à l’alimentation solide. L’enfant apprend progressivement à manger seul, avec des couverts. Le repas est aussi un moment important de la socialisation de l’enfant. C’est un moment convivial de plaisir et de dialogue. Les enfants apprennent à mettre la table, dire merci, s’il vous plaît, attendre leur tour, ne pas se lever de table à tout moment, se laver les mains avant et après le repas.

Le professionnel peut être confronté à quelques soucis alimentaires :

  • Dans un premier cas, l’enfant est allergique et suivra un menu spécifique, qui sera élaboré avec la directrice et les parents.
  • Dans un deuxième cas, l’enfant ne mange pas de temps à autre. Il peut s’agir de quelque chose de bénin : une rhino-pharyngite, une poussée dentaire, une réaction à un vaccin… Averti par les parents, l’observation et la connaissance du
  • comportement alimentaire de l’enfant, le professionnel respectera la volonté de l’enfant de ne pas manger. Quoi qu’il en soit, cela n’aura pas de conséquence sur le développement de l’enfant, tant que c’est occasionnel.
  • Dans un troisième cas, si l’enfant ne mange pas ce qu’on lui propose, c’est peut-être par méconnaissance d’un aliment en particulier, surtout lors de l’adaptation où l’environnement et les habitudes changent. Le professionnel lui proposera seulement d’y goûter un peu, mais si l’enfant refuse, sa décision sera acceptée et cette offre lui sera renouvelée une autre fois.
  • Dans un quatrième cas, l’enfant refuse de manger en collectivité et demande une attention particulière au professionnel. Il tentera de le rassurer et lui expliquera que même en collectivité, c’est un moment important et de plaisir à partager. Selon le cas, le professionnel en discutera avec les parents et ensemble, ils essayeront de trouver une solution pour que l’enfant surmonte ses difficultés qui peuvent parfois se poursuivre à la maison. Ils peuvent faire appel à une aide extérieure.

Le repas étant un moment indispensable qui rythme la vie de l’enfant, le professionnel aura une approche éducative et pédagogique pour développer ses capacités. Il s’appliquera à verbaliser le mieux possible ce moment de découverte et de convivialité qu’est le repas. Il mettra tout en œuvre pour mettre l’enfant en confiance et favoriser les échanges. Il prévoira un endroit spécifique pour manger et adapté aux enfants.

Ainsi, le professionnel :

  • Propose de manger à la même place et au même endroit
  • Donne à manger à l’enfant dans les bras, sur une chaise ou à table selon ses capacités motrices
  • Encourage l’enfant à faire seul, s’il en exprime le désir
  • Aménage le lieu avec table et chaise à sa hauteur
  • Est disponible pour chaque enfant
  • Engage la discussion pour provoquer la convivialité et l’échange
  • Laisse le libre choix de se placer à table pour se rapprocher d’un « bon copain »
  • Accepte que l’enfant touche les aliments pour qu’il découvre les textures et les goûts
  • Formule, parallèlement, des interdits ou les règles
  • Apprend à respecter la nourriture et les autres
  • Observe le développement moteur et l’évolution alimentaire de chaque enfant
  • Stimule le petit à manger seul proprement, selon sa maturité
  • Met des mots sur ce que mange l’enfant et ce qu’il ressent (pique, chaud…), pour lui en faire prendre conscience et enrichir son vocabulaire 

LES SOINS

Ils sont effectués à chaque fois que cela est nécessaire, et avant un repas ou une activité. L’hygiène corporelle de l’enfant est prioritaire lors du change, elle procure bien-être et santé, elle participe également à la relation adulte/enfant Les professionnels respecteront le protocole d’un change, expliqueront les soins et feront participer l’enfant au fur et à mesure qu’il grandit. Le soin va petit à petit concerner, outre l’hygiène, le domaine psychologique et affectif.

Si l’hygiène est indispensable au maintien de la bonne santé de l’enfant, l’approche psychoaffective l’est autant pour l’équilibre psychique de l’enfant.

Le professionnel va :

  • Changer régulièrement la couche de l’enfant ;
  • Nettoyer et sécher soigneusement les fesses de l’enfant ainsi que les autres parties du corps ;
  • Apporter le confort à l’enfant pour lui permettre de se détendre, de se déplier, de s’étirer et ainsi apprendre à connaître son corps ;
  • Surveiller les selles qui sont sources d’informations sur ce que vit le corps de l’enfant (poussées dentaires, antibiotiques…) ;
  • Observer le développement moteur de l’enfant et les manifestations corporelles (boutons, température…) ;
  • Noter les observations dans un cahier ;
  • Désinfecter régulièrement les tapis de sol de change, et les jouets des enfants ;
  • Apprendre aux enfants, en donnant l’exemple, à se laver les mains avant et après manger, après être allé aux toilettes et à se moucher avec un mouchoir en papier quand le nez coule ;
  • Veiller à avoir le matériel adéquat à proximité du tapis de change ;
  • Être attentif, disponible, posé et souriant. Avoir l’enfant libre de ses mouvements et les sens en éveil permettent de faire du change un moment ludique d’apprentissage.

Afin que l’enfant prenne conscience de ses yeux, l’adulte va jouer à les cacher, les fermer, les ouvrir… en les nommant devant l’enfant :

  • En souriant, l’adulte transmettra à l’enfant une image apaisante, propice à la – décontraction et à l’évolution d’une véritable communication ;
  • L’adulte fera en sorte que sa voix soit posée, constante, et pourra lui chanter quelques comptines ;
  • L’adulte va jouer avec l’enfant pour qu’il réalise les différentes capacités auditives qu’il possède (en cachant ses oreilles, en lui montrant que certaines parties de son corps font du bruit, en verbalisant ce qu’il lui fait pendant le change, en nommant les parties de son anatomie…) ;
  • Développer différentes expériences tactiles (chatouiller, décrire les sensations sur le corps au contact des matières…).

Le moment du change est, certes, technique et basé sur l’hygiène, mais par le contact de la peau, les gestes et la parole, il apporte une dimension affective.

Le professionnel sera donc à l’écoute des capacités de l’enfant. Si ce dernier est prêt à être propre, physiquement et dans sa tête, l’adulte l’encouragera et l’accompagnera dans sa démarche. L’adulte peut lui proposer d’aller sur le pot ou de participer à son change (s’essuyer, s’habiller…). C’est un moyen pour lui de s’affirmer, de montrer ce qu’il est capable de faire et de vouloir.

LE SOMMEIL

Les besoins sont différents d’un enfant à l’autre ; c’est pourquoi le rythme individuel est respecté pour préserver la santé physique et psychologique de l’enfant. Par l’observation et les informations recueillies auprès des parents, l’adulte repère les signes de fatigue de l’enfant et le couche dans son lit personnalisé qui reste au même endroit (pour offrir des repères habituels). Le rituel d’endormissement est respecté et le « doudou » est systématiquement proposé à l’enfant. Le temps de sommeil n’est pas limité, le lever des enfants est échelonné pour permettre une récupération optimale. Un adulte est toujours présent dans le dortoir lors de la sieste en collectivité. Un nourrisson ou un enfant qui refuse de dormir ne sera pas maintenu dans son lit. Dès qu’il est réveillé, il est levé pour satisfaire à son désir d’éveil et de vie sociale. 

L’établissement offrira un espace de sommeil pour chacun en tenant compte de :

  • Ne pas faire de bruit, préserver le calme ;
  • Conserver une bonne température ambiante ;
  • Apporter des repères et des rituels à l’enfant : même lit au même endroit pour chacun, créer des rituels : raconter une histoire, mettre de la musique, éteindre la lumière et mettre une veilleuse… et donner le doudou à l’enfant ;
  • Tenir compte des signes de fatigue chez l’enfant ;
  • Connaître et respecter autant que possible les habitudes d’endormissement des enfants ;
  • Si un enfant a des difficultés d’endormissement (angoisse séparation), tenter de le rassurer, lui parler, le prendre dans ses bras s’il en a besoin, lui garantir que son parent va venir le chercher ;
  • Organiser un réveil échelonné en douceur ;
  • Lorsque l’enfant se réveille, il prend le temps de se lever tranquillement ;
  • Puis, l’enfant va s’habiller seul avec les encouragements du professionnel pendant que celui-ci change un enfant ou l’aide à se rhabiller ;
  • L’enfant peut aller jouer, doucement pour commencer, afin de ne pas réveiller les autres qui dorment encore ;
  • Si ce n’est pas encore l’heure de goûter, il pourra choisir son activité dès que la majorité des enfants sera levée ;
  • Enfin, chacun rangera pour prendre le goûter.

Il est donc important de respecter le rythme de l’enfant et de répondre à ses demandes dans le but de créer un réveil agréable et positif pour le reste de la journée.

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